∞POSITION du 23/O9/11 au 29/1O/11 // MILONGA DEL ANGEL




MI COLLEC'
Collection de Mr Reno Leplat Torti


Vernissage vendredi 23/O9/11 à 19:OO
présentée par Le Fils du Chanoine et nunu éditions 


(oeuvres volées)
Je n'ai rien demandé à personne, je n'ai rien acheté, je n'ai rien échangé, j'ai pillé, dérobé, arraché, violé, j'ai violenté…
Les oeuvres présentées à la Milonga del Angel y croisent aujourd'hui leurs créateurs, parfois leur propriétaires aux moins pour quelques heures (autant que les dépossédés et les artistes y retrouveront avec surprise leurs biens et ou créations)…
Quant aux chicanos qui sont plus méchants (ou plus innocents et pas moins emprisonnés) que moi… ils n'en sauront rien.
«...] Quand je revois les objets que j’ai recueillis sur le terrain entre 1935 et 1938 et c’est aussi vrai des autres, je sais bien que leur intérêt est devenu soit documentaire, soit aussi ou surtout esthétique. Sous le premier aspect, ils relèvent du laboratoire et de la galerie d’étude ; sous le second, du grand musée des arts et des civilisations que les Musées de France appellent de leurs vœux »
Claude Lévi-Strauss dans un article intitulé Une synthèse judicieuse parut dans le Monde en date du 9 octobre 1996.
Mr Reno Leplat Torti

À savoir...

L’art du paño, diminutif de pañuelo (“mouchoir” en espagnol) est apparu pendant les années quarante dans les prisons du Texas, de Californie et du Nouveau-Mexique, à la faveur du Pachuco Movement (zootsuiters) qui cristallisa pour la première fois l’identité chicano aux États-Unis. Certains amateurs remontent jusqu’au système pénitentiaire français mis en place au Mexique après la révolution de 1910, quand seuls les prisonniers blancs pouvaient disposer de crayons et de papier pour écrire du courrier. Devant cette ségrégation financière, les détenus, hispaniques et illettrés pour la plupart, inventèrent leur propre façon de communiquer avec le dehors. Sur des mouchoirs réglementaires fournis gracieusement par l’administration pénitentiaire, ils se mirent à dessiner à la plume avec de l’encre récupérée, de la cire ou du café. D’impeccables substituts illustrés qui laissaient passer des messages aux proches, au-delà des murs d’enceinte.



Texte introductif emprunté à la galerie-librairie la Mauvaise réputation, à la Pop Galerie et au magazine HEY pour l'exposition "El paño, l'art carcéral chicano" .



PAÑOS Chicanos Prison Art
19,5 x 20 cm/ 58 pages / intérieur offset
couv sérigraphie 5 pass. couleur / 1000ex--18 €

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